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Lecture linéaire scène d'exposition Les Bonnes de Jean Genet

Lecture linéaire les Bonnes de Jean Genet scène d'exposition début de la pièce

Lecture linéaire Les Bonnes de Jean Genet scène d’exposition

Du début de la pièce jusqu’à « jamais je n’ai ».

Le texte qui fait l’objet de notre étude est la scène d’exposition des Bonnes de Jean Genet. Ecrite en 1947, cette pièce de théâtre tragique révèle combien les personnages, deux bonnes qui sont sœurs, se sentent emprisonnées dans leur condition sociale et ne pourront s’en délivrer que par un geste fatal puisque le tilleul apporté par Solange se révèlera réellement empoisonné.

Le début de la pièce se fait in medias res. Les deux sœurs, le soir, se livrent à un jeu ritualisé dans lequel Solange interprète le rôle de Claire et Claire interprète le rôle de « Madame ». Le spectateur découvre au fur et à mesure qu’il s’agit d’un jeu de rôle par les nombreuses dissonances de l’échange.

Problématique possible : Comment cette scène d’exposition met-elle en lumière le tragique de la relation maîtresse/ servante et de manière plus large dénote le malaise de l’enfermement dans une condition sociale ?

Après avoir étudié la manière dont la relation maîtresse/ servante est mise en lumière (de « La Chambre…Sors », le motif du théâtre dans le théâtre sera abordé « Solange change d’attitude…jamais, je n’ai »

 

 

  1. La relation maîtresse/ servante mise en lumière « La chambre de Madame… Sors ! »
  1. La solennité de la pièce : la chambre de la Maîtresse, un lieu symbole de pouvoir « La chambre…talons plats »
    • CCL “La chambre de Madame”: Il s’agit d’un lieu symbolique, celle d’une Maîtresse où elle peut régner et exercer des ordres.
    • “Meubles Louis XV”: renseignent sur l’appartenance de la Maîtresse à une certaine condition sociale.
    • “une fenêtre ouverte”: La maîtresse veut pouvoir montrer sa puissance au quartier entier.
    • Meubles typiques d’une chambre “lit” et “commode”: lieu symbolique, la chambre de la maîtresse
    •  “des fleurs à profusion”: montre l’excès de la maîtresse qui s’entoure de fleurs comme si elle était une actrice ou une femme courtisée.
    • CCT “c’est le soir”: généralement l’action commence le matin, l’indication du soir semble permettre au spectateur de se dire qu’il arrive au milieu d’un évènement qui se prépare.
    • “une petite robe noire de domestique”: le vêtement est symbolique de la fonction de bonne et met en valeur la maîtresse. De plus, le fait qu’il soit noir efface le personnage de la servante.

 

 

 

  1. Les reproches  de la Maîtresse« Claire, debout…évier »
  • Didascalie « son bras tendu » « ton exaspéré » « en combinaison »: attitude + costume en lien avec le statut social de maîtresse.
  • 2 exclamations qui sont des phrases nominales in medias res « Et ces gants ! Ces éternels gants ! » : à sa voix, on comprend que la maîtresse est autoritaire et qu’elle méprise sa servante et qu’elle la résume sans arrêt au fait qu’elle porte des gants de ménage.
  • Répétition négation + impératif « non, non » et « ne mens pas » : la maîtresse ne laisse pas la servante s’expliquer
  • Impératif « pends les » : montre l’autorité de la maîtresse
  • CCL « au dessus de l’évier » : cela montre la place que doit occuper la domestique, celle d’être au-dessus d’un évier.

 

  1. Les humiliations de la Maîtresse « Quand comprendras-tu ?...Sors »
  • Question rhétorique « quand comprendras-tu » ? : révèle que la maîtresse considère sa servante comme une idiote comme l’atteste l’utilisation de la conjonction de temps « quand » et du verbe au futur.
  • Suite d’exclamation « tout…mais tout » : pour la maîtresse, la servante ne peut se résumer qu’à la bassesse.
  • Le mot « crachat » est ici utilisé de manière conceptuelle ce qui dénote encore une fois que la maîtresse n’a aucune considération pour la servante.
  • Utilisation de l’impératif « sors », « remporte », « cesse » : ces verbes traduisent la volonté d’éloignement que la maîtresse considère comme essentielle.
  • Utilisation du déterminant possessif « tes » devant « crachats » : la maîtresse accuse sa servante de souiller en permanence le lieu.
  • Didascalie « Solange joue » + Complément du nom « gants de caoutchouc » : Solange, en jouant avec cette paire de gant montre qu’elle ne tient pas cas des humiliations.
  • Impératif « ne te gêne pas », « fais ta biche » : la maîtresse est d’autant plus humiliante qu’elle vient de dire à Solange qu’elle ne pouvait être qu’immonde.
  • Antiphrase : « ne te presse pas, nous avons tout le temps » : la maîtresse est agacée par la nonchalance de sa servante.
  • Impératif « Sors » : qui est répété une seconde fois, qui montre combien la maîtresse se sent oppressée par la présence de cette servante qui la rebute.

 

  1. Le théâtre dans le théâtre « Solange change soudain d’attitude…jamais je n’ai ».

 

  1. Des discordances « Solange change soudain d’attitude… Claire ! Claire ! »
    • CCL “sur une chaise + indication “une autre petite robe noire” “souliers à talons plats”: dès le début, le spectateur, s’il est attentif remarque qu’il y a une autre robe de servante dans la chambre ce qui n’est pas normal.
    • Didascalie « Solange change soudain d’attitude » : le spectateur constate que l’actrice se remet à jouer son rôle de servante docile pour être conforme à l’échange qui est un jeu de rôle.
    • Didascalie « Claire s’assoit à la coiffeuse, … » : Claire rentre de nouveau dans son jeu de la maîtresse qui ne pense qu’à sa coquetterie personnelle. Elle a presque des gestes stéréotypés de maîtresse.
    • Interrogative « vous n’êtes pas là ?» : Solange a quitté la pièce sans que son binôme s’en aperçoive ce qui ne permet pas de créer un échange bien réglé. Il s’agit donc d’une improvisation et non d’une véritable situation.
    • 2 apostrophes « Claire ! Claire » : Dédoublement du personnage de Claire qui incarne la maîtresse mais qui se projette dans le personnage incarné par Solange. Il s’agit là encore d’une parodie des situations quotidiennes vécues avec sa véritable maîtresse.

 

  1. Des gestes ritualisés « Entre Solange….Sortez-les, je veux choisir »
  • Comique de mot « le tillôl » : cette boisson est consommée chaque jour par la maîtresse et elle est présentée avec beaucoup de déférence.
  • Enumération des vêtements et bijoux : tous ces éléments sont typiques d’une tenue de soirée « robe pailletée », « éventail », « bijoux » et d’une préparation pour la soirée.
  • Interrogation « tous les bijoux ? » : peut dénoter une forme de lassitude de la servante qui doit tout sortir et faire face à l’indécision et à la coquetterie d’une maîtresse.
  • Impératif « sortez-les » : les bijoux font partie du rituel avant une soirée.
  • Phrase déclarative affirmative « je veux choisir » : l’utilisation du verbe de volonté « je veux » montre que la maîtresse est celle qui exige. Le verbe « choisir » montre qu’il y a beaucoup de bijoux  et que la maîtresse peut être coquette mais aussi qu’elle a plus de liberté que la servante qui elle ne choisit jamais rien.

 

  1. Une tension latente « Avec beaucoup d’hypocrisie…jamais, je n’ai »
  • CCM « avec beaucoup d’hypocrisie »+ adverbe « naturellement » : Claire en fait trop et veut se montrer ce qui attise la colère de Solange.
  • Phrase emphatique « ceux que vous convoitez » + verbe « convoiter » : Claire fait des accusations de l’ordre de l’immoralité puisqu’elle va jusqu’à dire que Claire serait une envieuse, ce qui est méprisable d’un point de vue de la conduite religieuse.
  • CCT « depuis des années » : renforce l’idée que Claire envie constamment tout ce que possède sa maîtresse.
  • Suite d’exclamations avec le verbe « avouez » : la maîtresse accuse littéralement sa servante d’être enceinte du premier venu. Le pronom « il » montre l’anonymat. Elle la considère comme une débauchée.
  • Répétition d’onomatopées « Ah ! Ah ! » : moquerie et acharnement de la maîtresse sur sa servante.
  • Oxymore/ antithèse « Vous êtes hideuse, ma belle » : c’est un véritable mépris de la part de la maîtresse qui rabaisse sa servante dans le but de la pousser à bout ou qu’elle pleure.
  • Question rhétorique + métaphore « Pensez-vous…par la brume de vos marécages ? » : la servante est associée à l’univers de la boue, elle est comparée à un crapaud qui est le symbole de la laideur absolue.
  • Didascalies « Solange à genoux et très humble » VS « Claire s’arrange dans la glace »: Solange se soumet à sa maîtresse, elle est à ses pieds ce qui est presque une sorte de mise à mort et montre la toute puissance de sa maîtresse.
  • Phrase interrogative « vous me détestez ? N’est-ce pas ? » VS « prévenance »/ « humilité » et « jamais je n’ai »: sadisme de la maîtresse qui permet de faire monter la tension dans cette scène VS l’humilité de la servante qui est tellement grande qu’elle en écraserait la maîtresse au point de l’en faire mourir « glaïeul ».
  • Accusation directe en référence à l’intimité de la servante « Mario, ce jeune laitier » : renforce le mépris absolu de la maîtresse qui critique toute la vie de sa servante.

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