Les figures de style
Une figure de style permet de faire comprendre un énoncé en l'illustrant par une image mentale qu'on donne à voir à notre interlocuteur. Ainsi, on peut imaginer qu'une personne qui vit une situation compliquée dise "je suis dans une galère effroyable" plutôt que de dire "je vis une situation difficile". En utilisant une image, c'est comme s'il amenait une preuve de ce qu'il disait.
Il existe plusieurs catégories de figures de style:
- les figures de rapprochement
- les figures d'opposition
- les figures d'exagération et de répétition
- figures d'atténuation
Les figures de rapprochement
Elles ont pour but d'associer deux éléments en faisant ressortir une caractéristique commune
- la comparaison (présence d'un outil de comparaison "comme" "semblable à" "pareille à"
La terre est comme une orange.
- La métaphore (absence d'un outil de comparaison)
La terre est une orange
- La personnification (on donne à des objets ou à des animaux des caractéristiques humaines)
Une île paresseuse.
- L'allégorie (on donne à une abstraction une apparence humaine)
Nature, Amour, ...
- La métonymie (on désigne la totalité pour ne parler que de la partie, le contenant pour le contenu)
Je bois un verre (je bois, en réalité, l'eau à l'intérieur du contenant qu'est le verre)
- La synecdoque (on désigne la partie ou l'élément pour parler du tout)
Je vois une voile (pour dire un bateau). Je vois un clocher (pour dire un village)
- La périphrase (on désigne une chose,..., en donnant sa définition)
La capitale de la France (au lieu de dire Paris), Le Roi des animaux (au lieu de dire le lion)
Les figures d'opposition
Elles mettent en relation deux éléments opposés.
- L'oxymore (les deux mots opposés sont collés)
Le clair-obscur, l'aigre-doux.
- L'antithèse (les deux mots opposés sont éloignés)
Aussi quelle pâleur, la cendre est sur leur joue.
- L'antiphrase (procédé de l'ironie)
Super soirée! (pour dire que ce n'était pas réussi)
Les figures d'exagération et de répétition
- L'hyperbole (on exagère ses propos)
C'est un géant (pour dire qu'il est très grand)
- La gradation (on enchaîne des termes qui marquent une évolution du plus faible au plus fort ou inversement)
C'est un pic, c'est un roc, c'est un cap, c'est une péninsule!
- L'anaphore (répétition en début de phrase d'un même mot ou groupe de mot)
Ceux qui viendront,
Ceux qui se battront,
...
- Le parallélisme de construction (on répète plusieurs fois, la même structure grammaticale)
Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit?
- Le rythme ternaire (on répète plusieurs trois mots en les plaçant les uns à la suite des autres)
Liberté, Egalité, Fraternité.
Les figures d'atténuation
- L'euphémisme (on atténue la dureté des propos)
Il n'a pas souffert (pour dire qu'il est mort).
- La litote (on dit le contraire de ce qu'on veut dire parce qu'on a du mal à dire ce qu'on pense vraiment)
Va, je ne te hais point! (pour dire je t'aime toujours)