Genre littéraire: l'autobiographie
Le terme "autobiographie" vient du grec "auto" = soi-même, "bios" = la vie et "graphein" = écrire.
Une autobiographie est le récit qu'une personne fait de sa propre vie. L'auteur, le narrateur et le personnage principal sont donc une seule et même personne.
Même si Saint-Augustin, au 4ème siècle avait rédigé ses Confessions, il faut attendre le 18ème siècle et Jean-Jacques Rousseau pour que le terme "autobiographie" soit utilisé. Il s'agit d'un genre littéraire, se rapprochant des mémoires, mais dans lequel, contrairement à ce dernier, on insiste davantage sur l'histoire individuelle que sur l'histoire collective (comme c'était le cas avec Les Essais de Montaigne).
Dans le pacte autobiographique (1975), Philippe Lejeune définit l'autobiographie comme un "récit rétrospectif en prose qu'une personne réelle fait de sa propre existence, lorsqu'elle met l'accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l'histoire de sa personnalité". L'autobiographie se distingue donc de genres proches comme les mémoires (car elle ne parle pas d'évènements historiques), comme le journal (car l'autobiographie est une écriture du passé et du souvenir tandis que le journal évoque un passé proche),comme l'autofiction (car l'auteur s'engage à dire toute la vérité sur lui).
Au 20ème siècle, l'autobiographie a pris un essor particulier. On peut citer: l'âge d'homme de Michel Leiris, Les Mots de Sartre ou encore W ou le souvenir d'enfance de George Perec.
Dans toutes les autobiographies, on retrouve l'évocation des souvenirs d'enfance, les origines familiales, les évènements marquants (heureux ou malheureux). Plusieurs moments se chevauchent: le moment de l'énonciation (narrateur adulte) et le moment du souvenir (narrateur enfant).
Pourquoi écrire une autobiographie? pour rectifier la vérité, pour laisser un témoignage, pour revivre des moments heureux, pour se guérir d'un évènement traumatisant.
Les limites de l'autobiographie sont pour l'auteur: les risques d'oublier, la tentation d'édulcorer la réalité ou encore de passer sous silence certains moments de sa vie.