Commentaire composé/ Lecture analytique Le meurtre de l'Arabe dans L'Etranger d'Albert Camus
Proposition de pistes de réflexions pour élaborer un commentaire/ une lecture analytique pour la scène du meurtre de l'Arabe dans l'Etranger d'Albert Camus
Elément pour l'introduction: pensez à rappeler à quel moment se situe le passage. Ici, il s'agit d'un tournant dans le roman puisque nous sommes dans le dernier chapitre de la première partie et que l'histoire va basculer à partir de cet évènement. C'est un peu comme si l'histoire de l'Etranger commaneçait enfin ou comme si une nouvelle histoire débutait.
Problématiques possibles:
-En quoi ce passage marque-t-il un tournant dans le roman?
-En quoi ce passage illustre la philosophie de l'absurde de Camus?
I) Meursault, un être dominé
a) l'omni-présence du soleil: un personnage à part entière
- mot "soleil" répété 5 fois+ manifestations du soleil "brûlure", "sueur", "lumière"...
- le soleil est repsonsable des gestes de Meursault et le pousse à agir "fait un pas en avant" et de ceux de l'Arabe "fait un pas en avant".
b) La souffrance physique
- souffrance perçue à travaers l'évocation du visage: voir champ lexical
- 3 métaphores à expliquer
- rôle de l'imparfait qui décrit la sensation physique
- champ lexical de la douleur physique
- sensations sonores: on passe du silence aux "cuymbales" puis on parle de bruits secs assourdissants" et de "coups".
II) Meursault, un jouet du destin
a) l'enchaînement inéluctable des évènements
- rôle des connecteurs "à cause de", "mais", "et cette fois"...
- répétition du mot "pas" en jouant sur le double sens
- CCL "là", "une plage": endroit solennel, lieu où se joue la tragédie.
b) Meursault, la marionette du destin
- le doute de Meursault à travers la modalisation "peut-être", "avait l'air" "je savais que c'était stupide" + confusion temporelle "c'était le même soleil que le jour où j'avais enterré maman"
- opposition entre la passivité de Meursault "j'ai attendu" et les verbes d'action qui ne renvoient pas au narrateur mais aux armes "fouillait", "a cédé", "rongeait"
C) le thème de l'aveuglement
- champ lexical de l'aveuglement "voile", "aveuglé", "rideu", "indistinctement"
- verbes d'action "j'ai secoué" permet à Meursault de prendre conscience de son aveuglement par le verbe de connaissance 'j'ai compris"
III) Meursault, un anti-héros?
a) un acte inexpliquable
- sensation d'être pris au piège avec l'utilisation du connecteur d'opposition "mais" et ccl "derrière moi': "je n'avais qu'un demi-tour à faire" "mais toute une plage se pressait derrière moi".
- subjonctif + tournure négative "sans qu'il n'y parût" renforce l'idée que les 4 couos tirés n'ont aucun sens
- antithèse "j'ai tué sur un corps inerte"
b) une prise de conscience et de responsabilité
- plus-qu-parfait: "j'avais été heureux", "j'avais détruit"
- évocation de ce qui est perdu à travaers le champ lexical de l'harmonie " l'équilibre du jour" "exceptionnel", "heureux"
- Meursault assume son acte par le verbe d'action "j'ai tiré"
c) un tournant dans le roman
- la métaphore "sur la porte du malheur" évoque la deuxième partie qui va s'ouvrir et ce sera celle d'une cellule pour Meursault.
- le thème de l'apocalypse, le ciel qui s'ouvre, qui crache du feu..
- le cct "tout a commencé" rend ce passage solennel et en fait un élément perturbateur du roman comme si tout débutait précisément à cet instant.
- impression d'être dans l'univers théâtral de la tragédie "épée", "le voile", "le rideau" et monde clos.
Eléments de conclusion: Cette fin de la 1ère partie de l'Etranger marque donc un tournant dans l'oeuvre.
confronté à une situation absurde, Meursault doit finalement assumer son destin. En agissant (lorsqu'il tire consciemment sur le corps inerte), Meursault accède à une forme de prise de conscience de la condition humaine.