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Lecture linéaire scène d'exposition scène 1 l'île des esclaves de Marivaux

Par | Le 01/04/2020

L’île des esclaves est une pièce de théâtre écrite par Marivaux en 1725. Cette œuvre s’inscrit dans le mouvement de la philosophie des lumières et propose une satire des maîtres et des mauvais traitements infligés aux valets ainsi qu’une satire morale dénonçant la coquetterie et la vanité des maîtres. La réflexion porte sur la liberté et l’égalité entre les hommes.

Arlequin et son Maître Iphicrate viennent d’échouer sur l’île des esclaves, non loin d’Athènes. Il s’agit de la scène d’exposition.

Lecture

Problématiques possibles :

En quoi cette scène d’exposition remplit-elle ses missions ?

En quoi cette scène illustre les rapports maître/valet ?

 

Après avoir évoqué l’exposition du cadre spatio-temporel (du début jusqu’à « et je suis d’avis que nous les cherchions »), nous présenterons le rapport de force entre Arlequin et Iphicrate (« Cherchons, il n’y a pas de mal à cela »… « Trala ta lara »). Enfin, la dernière partie de la scène présente la révolte d’Arlequin.

  1. L’exposition du cadre spatio-temporel : un début in medias res
  1. Des naufragés (du début… nous avons la même commodité)
  • Didascalies « une mer et des rochers », « quelques arbres et des maisons » : indiquent qu’il s’agit d’une île peu habitée et désertique car il y a peu de végétation
  • Didascalie « s’avance tristement », « Après avoir soupiré » : renforce l’ambiance grave suite à l’accident.
  • Les désignations « Arlequin »/ « mon patron » : Ces appellations permettent de comprendre leur relation et notamment le fait qu’Arlequin est assez proche d’Iphicrate.
  • « avec une bouteille de vin qu’il a à la ceinture » : crée un petit décalage comique/ Arlequin reste un personnage de la commedia delle arte.
  • Champ lexical du désespoir « seuls », « j’envie maintenant leur sort », « nous avons la même commodité » : Iphicrate craint cet instant
  • Champ lexical de la mort « naufrage », « ont péri » « noyés » : le naufrage est rendu visible à travers l’évocation de la mort.
  • Gradation crescendo « nous deviendrons maigres, étiques et puis morts de faim » : accentue le désespoir.

 

  1. Un Maître qui veut s’imposer (« Dis-moi…que nous les cherchions »)
  • Impératif « dis-moi » : Iphicrate donne un ordre à Arlequin.
  • Les expressions de temps « quand » et « ont eu le temps » : montrent qu’Iphicrate cherche une solution pour ne pas rester sur l’île. On apprend juste après qu’Iphicrate sait qu’il est sur l’île des esclaves.
  • Verbes d’actions « s’est brisé », « se jeter dans la chaloupe », « ont enveloppée » : Iphicrate analyse la situation pour trouver et imposer rapidement une solution.
  • « je ne sais… mais peut-être auront-ils » : le connecteur « mais » introduit l’opposition et la possibilité d’un espoir à travers le futur « auront ». Iphicrate ne peut envisager une autre solution que celle de partir de l’île.
  • Verbe de pensée et de décision au présent de l’indicatif « je suis d’avis » : Iphicrate donne un ordre et impose son point de vue.

 

  1. Le rapport de force entre Arlequin et Iphicrate

a)la véritable nature de l’île fait naitre le conflit : une île d’esclaves révoltés « cherchons…cela ne te suffit-il pas pour me plaindre »

  • Utilisation de l’objet scénique de la bouteille « boire un petit coup de vie », « ma pauvre bouteille », « j’en boirai les deux tiers » : élément comique qui permet de montrer que Arlequin n’est pas au courant de la raison qui pousse réellement Iphicrate à trouver de l’aide.
  • Verbes à l’impératif présent « ne perdons « , « suis-moi », « ne négligeons rien » : la volonté d’Iphicrate se fait pressante face à l’inaction d’Arlequin « reposons-nous » car il connait la véritable nature de l’île.
  • Utilisation du pronom « je » 3 fois : révèle d’Iphicrate son égoïsme et le fait qu’il a conscience que sa vie peut basculer et qu’il peut perdre sa condition de maître.
  • Phrase déclarative « nous sommes dans l’île des esclaves » : accentue le sentiment de peur ressenti par Iphicrate mais qu’Arlequin ne ressent pas du tout comme le montre les onomatopées « oh ! oh ! » et la phrase interrogative « qu’est-ce que c’est que cette race là ? ».
  • Réplique d’Iphicrate de nature explicative. Nous retrouvons des procédés comme le présentatif « ce sont », le CCT « depuis cent ans », un autre présentatif « voici » qui permet de désigner les éléments de manière explicative. Nous trouvons également le présent de l’indicatif à valeur de vérité générale « leur coutume est de tuer tous les maîtres… » : Iphicrate expose la véritable nature de l’île qui va faire éclater le conflit.

 

b)le renversement des rôles « Eh ! chaque pays… Trala ta lara »

  • Parallélisme de construction entre « ils tuent les maîtres » vs « ils ne font rien aux esclaves comme moi » : montre l’égoïsme d’Arlequin qui ne semble pas se soucier du danger pour son Maître, alors que sa condition de valet lui imposerait de donner sa vie pour son Maître.
  • L’interjection « eh » suivie d’un dicton « encore vit-on » : montre la légèreté d’Arlequin qui voit son bonheur à travers le fait de pouvoir rester en vie.
  • Le connecteur « Mais » : montre ici l’opposition du point de vue. Iphicrate ne pense pas que le bonheur réside dans le simple fait de rester en vie car il risque lui de perdre son statut de Maître comme l’illustre le présent de vérité générale « je suis en danger de perdre la liberté ».
  • La question orientée « Arlequin, ne te suffit-il pas.. » : Iphicrate tente d’apitoyer Arlequin car il sait que désormais il n’est plus en position de force.
  • La didascalie « prenant sa bouteille pour boire » + interjection « ah ! » + l’antiphrase « je vous plains de tout mon cœur » : démontrent qu’Arlequin ne veut pas céder au chantage affectif de son Maître.
  • Face à l’impératif « suis-moi » d’Iphicrate, Nous trouvons la didascalie « siffle », les onomatopées « hu, hu » et « tala ta lara » d’Arlequin qui montrent que les rapports se sont inversés et qu’Arlequin n’écoute plus son Maître.

 

 

  1. La révolte d’Arlequin « Parle donc...que le ciel les bénisse ! »

 

  1. La moquerie d’Arlequin « Parle-donc…mais je ne te comprends point mon cher Arlequin »
  • Impératif « Parle-donc » : Iphicrate essaie de reprendre le dessus sur son valet
  • Question rhétorique « as-tu perdu l’esprit » : Iphicrate s’agace
  • Onomatopée : Arlequin se moque de son maître et n’a pas peur de son autorité.
  • Phrase exclamative « drôle d’aventure ! » : une phrase comique car cette aventure ne profite qu’à Arlequin
  • Phrase impérative « marchons de ce côté » : phrase impérative d’Iphicrate mais cette autorité est vaine, Arlequin n’écoute pas et Iphicrate s’énerve en réaction.
  • Phrase exclamative « j’ai les jambes si engourdies » : Arlequin ne veut pas obéir aux ordres et continue la plaisanterie
  • Impératif « avançons, je t’en prie » : Iphicrate est plus désespéré, qu’énervé. Il veut se dépêcher de partir, il essaie de l’apitoyer.
  • Répétition « je t’en prie » : Arlequin continue de se moquer de son Maître  en reprenant ses mots et en ajoutant une intensité « comme vous êtes » qui montre toute l’hypocrisie d’Iphicrate.
  • Impératif « Allons, hâtons-nous » : Iphicrate a peur. Cela crée un décalage entre la peur du Maître et le laisser-aller du valet. Le maître ne se montre pas courageux.
  • Phrase exclamative « badin, comme … »+ didascalie « il chante » : Le valet qui chante renforce l’aspect comique puisqu’on voit un Maître désespéré alors que le valet a une attitude désinvolte.

 

  1. Face à cette révolte, Iphicrate change de stratégie « Retenant sa colère… » jusqu’à la fin de la scène
  • Didascalie « retenant sa colère » : Iphicrate essaie de ne pas s’énerver pour ne pas contrarier Arlequin devenu Maître de la situation.
  • Apostrophe « Mon cher Arlequin » : Iphicrate tente d’attendrir Arlequin en essayant d’utiliser des termes évoquant le respect.
  • Antiphrase « vos compliments me charment » : Arlequin a compris le nouveau rôle que joue son Maître, il utilise l’ironie qui renforce le comique de la scène. Iphicrate va devoir s’adapter.
  • Exclamative et interrogative « Et ne sais-tu pas que je t’aime ? » : Iphicrate essaie d’amadouer Arlequin en utilisant un verbe de connaissance « savoir » et un verbe d’affection « aimer » alors qu’il joue les hypocrites.
  • Exclamative d’Arlequin et utilisation du subjonctif « Pour ce qui est de nos gens, que le ciel les bénisse ! » : Arlequin semble indifférent de la situation, il ne veut pas partir, il n’est même plus dans la moquerie, il semble figé dans son choix.

 

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